L’âge d’or pour les femmes entrepreneures semble finalement avoir commencé. Les étoiles se sont alignées pour aider à déclencher la tendance, car les écosystèmes robustes produisent des femmes entrepreneures dotées d’inspiration, d’un indéniable savoir-faire et qui savent trouver leur financement. Depuis 2010, le taux de femmes entrepreneurs a augmenté à un pourcentage qui est au moins le double de celui de leurs homologues masculins.
Renouveau de la business woman, un phénomène global depuis 2010
Les femmes représentent maintenant 40% des nouveaux entrepreneurs aux États-Unis, le pourcentage le plus élevé depuis 1996, selon l’indice de Kauffman. Dans les 40 économies qui ont participé à l’enquête mondiale de l’entrepreneuriat (GEM) entre 2011 et 2016, les taux d’entrepreneuriats féminins ont augmenté de 13% en moyenne, tandis que les taux masculins n’ont augmenté que de 5%. La croissance a été très rapide ces dernières années. De 2010 à 2016, les taux d’entrepreneuriats féminins ont enregistré un accroissement de 10% en moyenne contre 5% pour les hommes, dans les 51 économies qui ont participé à l’enquête GEM. L’écart entre les sexes a été effacé dans de nombreux pays, où les femmes sont aussi susceptibles, voire plus que les hommes de créer des entreprises. Les tendances du marché, l’élargissement des options de financement, y compris l’augmentation des fonds dirigés par les femmes et un meilleur accès aux mentors et aux modèles à suivre, justifient largement cette évolution.
De la persistance des barrières
Malgré des progrès substantiels sur le front du démarrage, l’écart de croissance entre les hommes et les femmes reste énorme. «Les entreprises appartenant à des femmes commencent en général plus petites et restent plus petites», explique Arnobio Morelix, chercheur en entrepreneuriat à la Fondation Kauffman, basé à Kansas City. Seulement 3% des entreprises appartenant à des femmes sont capables de générer un profit annuel de plus de 500 000 $, comparativement à 9% chez les hommes. Relativement peu de sociétés appartenant à des femmes dépassent la barre symbolique de 1 million de dollars américains. De même, seuls 27,8% des entreprises dont le chiffre d’affaires est supérieur ou égal à 1 million de dollars US sont détenues par des femmes. De plus, seulement 18,6% des entreprises de plus de 500 salariés sont détenues par des femmes, selon la Fondation Kauffman.
Au recul des stéréotypes
Il y a de plus en plus d’exemples de femmes entrepreneurs prospères pour encourager les femmes qui veulent entreprendre. Le crowdfunding a également aidé certaines femmes à se développer en tant qu’entrepreneurs. Bien que les femmes entrepreneurs soient moins susceptibles d’utiliser le crowdfunding que les hommes, l’argent qu’elles y récoltent a augmenté en moyenne 10,75% de plus que leurs homologues masculins, selon le rapport GEM. Les femmes entrepreneurs ont déclaré avoir financé elles-mêmes 61% de leur capital commercial, par rapport aux hommes qui, eux, ne sont qu’à 50 %.
Business Woman, des perspectives encourageantes
Fait intéressant, le rapport GEM a constaté que les femmes entrepreneurs sont 5% plus innovantes que les hommes. Le plus haut niveau d’innovation se produit en Amérique du Nord, où 38% des femmes déclarent avoir des produits et des services innovants. Cependant, 10% de toutes les femmes entrepreneurs exploitent leurs activités uniquement et n’ont aucune intention d’embaucher des employés au cours des cinq prochaines années. L’Afrique du nord et le moyen Orient s’en sortent un peu mieux. Plus de la moitié des femmes entrepreneurs aux Émirats arabes unis, au Qatar et en Tunisie s’attendent à embaucher six employés ou plus au cours des cinq prochaines années. L’Europe a la plus grande fréquence d’activités féminines unipersonnelles, alors que l’Amérique du Nord est la plus faible. Les femmes participent à l’esprit d’entreprise à des niveaux égaux ou supérieurs à ceux des hommes en Indonésie, aux Philippines, au Vietnam, au Mexique et au Brésil.
La business woman a, depuis 2010, le vent en poupe. Avec le recul de l’écart d’éducation entre les hommes et les femmes, ces dernières sont de plus en plus enclines à se lancer dans l’aventure de l’entrepreneuriat. Si les femmes entrepreneures pataugent encore dans certains pays, elles tiennent la dragée haute aux hommes dans un grand nombre de pays à travers le monde. L’émergence d’internet, du e-commerce et de mode de financement comme le crowdfunding a largement contribué à booster l’engagement des femmes dans le monde des affaires. Si la tendance amorcée depuis 2010 se poursuit, les femmes supplanteront les hommes dans un proche avenir dans un grand nombre de pays. Pour cela, il est impératif qu’elles aient plus confiance en elles et qu’elles mettent fin à l’auto-flagellation.
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