L’internationalisation des startups françaises

Les entreprises françaises étaient jusqu’ici critiquées pour leur frilosité, mais les choses sont en train de changer. Une étude menée conjointement par Stripe et VB Profiles montre en effet, que contrairement à leurs aînées, les startups françaises sont désormais résolument tournées vers l’international.

 

Une étude approfondie

 

L’étude en question a été menée sur un groupe de 329 startups, qui ont été créées entre 2014 et 2016. N’étaient concernées que des compagnies qui avaient réussi à lever des fonds auprès des plateformes de crowdfunding ou des business angels. Elle a été conduite par Stripe, une société technologique américaine opérant dans plus de 25 pays et qui permet aux particuliers et aux entreprises d’accepter des paiements sur Internet. Stripe a été épaulée dans cette étude par VB Profiles, une plate-forme en ligne qui suit les entreprises, les personnes, les technologies et les tendances qui façonnent l’industrie au quotidien.

 

Des taux de croissance fulgurants

 

L’ensemble des sujets de l’étude avait un taux de croissance mensuel moyen de 8%. Ces startups ont doublé en moyenne leur chiffre d’affaires tous les ans. Les secteurs les plus dynamiques concernaient les services à la personne et aux entreprises, les applications en mode SaaS et les technologies alimentaires. Ces secteurs ont affiché une insolente croissance annuelle de 270%. Ils étaient suivis par la vente en détail et la culture, qui affichaient des taux de croissance annuels respectifs de 260 et 250%. Au cours des 3 ans qu’a duré l’étude, chacune des startups étudiées a embauché en moyenne 15 personnes. 15% de ces entreprises avaient même un effectif de plus de 30 personnes dans le même délai.

 

Des profils très diversifiés

 

Les ¾ des fondateurs des startups étudiées n’avaient aucune expérience entrepreneuriale antérieure. La moitié de ces jeunes pousses ont un fondateur issu d’une filière technique ou scientifique et seulement 24% ont des fondateurs issus de filières commerciales. La parité est loin d’être atteinte mais les féministes peuvent se réjouir, car 25% de ces jeunes pousses ont été fondée par des femmes. Les secteurs d’investissement les plus prisés sont par ordre d’importance la vente au détail, les applications en mode SaaS, les technologies alimentaires, la culture, ainsi que  les services à la personne et aux entreprises. Les services de type abonnement sont cependant ceux qui ont eu le plus de succès.

 

Une orientation de plus en plus poussée vers l’international

 

L’international constitue la nouvelle cible des startups françaises. Contrairement à leurs sœurs aînées qui visaient en priorité le marché hexagonal, la nouvelle génération d’entreprises françaises lorgne de plus en plus le marché international. La quasi-totalité (98%) des sujets de l’étude ont affirmé avoir des clients à l’international, notamment en Europe et aux Etats-Unis. Ce panel d’entreprises a d’ailleurs réalisé 25% de son chiffre d’affaire hors de l’hexagone. Cette internationalisation est notamment favorisée par l’émergence de nouveaux moyens de paiements. Ainsi 40% du chiffre d’affaires de ces jeunes pousses a été réalisé sur mobile. Peu sont cependant les personnes qui savent que 5 des 12 objets connectés les plus adulés sur Apple store sont produits par des startups tricolores. Cette tendance devrait s’accélérer avec des initiatives telles que le programme French Tech.