Alors que ces derniers temps les prévisions concernant l’économie française traduisaient un réel marasme, les chiffres relatifs à la croissance économique française pour le premier trimestre 2016 publiés par l’Insee semblent indiquer une certaine reprise. Doit-on toutefois s’attendre à une embellie économique durable ?
Des chiffres encourageants
Avec un taux de croissance du PIB estimé par l’Insee à +0,5% pour les trois premiers mois de l’année 2016, les espoirs du gouvernement en matière d’économie sont donc au beau fixe et, alors que les économistes misaient plutôt sur une hausse de +0,4%, vont même au-delà des espérances. En effet, le gouvernement tablant sur une croissance de l’ordre de +1,5% pour l’année en cours, un quart du chemin semble d’ores et déjà parcouru pour le seul premier trimestre.
Les causes et raisons d’une telle croissance
Plusieurs indicateurs permettent d’expliquer l’embellie récente de l’économie française :
En premier lieu, il est bon de mentionner le contrat signé entre l’Australie et la France dont la teneur est la construction de douze nouveaux sous-marins destinés à la marine australienne. Qualifiée d’historique, l’opération devrait rapporter près de 34 millions d’euros à la France et créer nombre d’emplois.
À ce sujet, alors que le pessimisme était de mise depuis longtemps, il apparaît que le nombre de chômeurs en France a également diminué au cours du premier trimestre 2016. En effet, le nombre de demandeurs d’emplois en catégorie A a chuté de 1,7%. D’après le gouvernement, il s’agit de la baisse trimestrielle la plus conséquente depuis 2012 puisque le total des demandeurs d’emplois de catégorie A a baissé de 50 000.
Enfin, la croissance du PIB est soutenue par la consommation des ménages qui enregistre une hausse record depuis 2004. En effet, l’Insee juge que le taux de croissance positif que connaît l’Hexagone en ces premiers mois de 2016 s’avère essentiellement porté par la consommation des ménages, qui a progressé de +1,2%, ainsi que par l’investissement toujours croissant (+0,9%) des entreprises.
Que doit-on attendre d’un tel résultat ?
D’après l’étude menée par la Banque nationale, la croissance du premier trimestre devrait se poursuivre au cours du second trimestre, quoique le rythme sera probablement moins soutenu, grâce notamment à une production toujours plus intense dans les secteurs de l’industrie et du bâtiment.
De manière générale, force est de constater que la croissance du PIB de la France continue sur sa bonne lancée puisque, l’an passé, il avait déjà progressé de +1,2% par rapport à 2014.
Toutefois, si la conjoncture actuelle réjouit le gouvernement français et permet d’envisager une année 2016 sous les meilleurs auspices en matière d’économie, une ombre persiste au tableau. En effet, bien que le PIB connaisse une hausse réelle, les experts estiment qu’il reste néanmoins trop faible pour endiguer le chômage de façon durable et probante.
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