Roxanne VARZA et Mounia RKHA, fondatrices de Girls in Tech

Roxanne Varza

Il est des parcours plus compliqués que d’autre, ceux de Roxanne Varza et de Mounia Rkha semblent exemplaires. Il n’est donc pas étonnant qu’elles militent si activement dans le réseau Girls in Tech Paris pour promouvoir la mixité dans ce milieu si génétiquement masculin.

Roxanne Varza, sourire accrocheur, trentenaire séduisante, est aujourd’hui à la tête d’un écosystème qui réunira début 2017 mille startups sur un même lieu : la Halle Freyssinet, crée par Xavier Niel. De ses parents Iraniens installés aux Etats-Unis après la révolution, elle a conservé la nationalité et la francophilie. Née à Palo Alto, dans la Silicon Valley, d’un père ingénieur informatique et d’une mère professeur, c’est pourtant à Paris et à Londres qu’elle décroche un master d’affaires internationales et un master de politique économique, plus à l’aise en Europe depuis le 11 septembre 2001, alors qu’elle avait jusqu’alors suivi un cursus plus littéraire avec des études de littérature française. Et c’est après un passage chez Microsoft où elle était chargée de soutenir les entreprises du numérique que Xavier Niel lui confie la direction du plus grand incubateur de startups au monde.

Mounia Rkha avoue ne pas savoir coder deux lignes de programme informatique. Personne pour lui dire que « ce truc de mec » comme elle dit, aurait peut-être pu changer sa vie. Et finalement, c’est tant mieux ! Partagée entre la France et le Maroc où elle a créé un site de ventes groupées et de bons plans leader au Maroc après un passage chez Ventech, fond d’investissement français spécialisé dans les nouvelles technologies. Aujourd’hui analyste chez Schibsted Growth, son moteur, c’est le partage, la collaboration, l’échange, son ambition : provoquer des vocations en montrant aux jeunes filles qu’avec un peu d’organisation, on peut réussir sa vie professionnelle et privée. Et le secteur de l’innovation pourrait là aussi prendre une longueur d’avance.

Roxanne Varza et  Mounia Rkha, pas vraiment militantes féminines, pourtant si féminines, pourtant si militantes, quand elles se rencontrent autour d’un café, c’est pour créer Girls in Tech Paris, versant français d’un réseau international qu’elles ont activement contribué à étendre en Europe. Fort du constat sur le peu de visibilité des femmes dans le monde des nouvelles technologies, cette association, bien sûr ouvert aux hommes, ne laisse la place qu’à des conférencières féminines pour aider les vocations, encourager la mixité et donner envie aux femmes.
Gageons que les nouvelles technologies ont beaucoup à gagner à l’arrivée des femmes à la tête des nouvelles entreprises et qui s’agit là d’une source de richesse et souhaitons que le credo de Roxanne et de Mounia, l’orientation scolaire, multiplie la présence des filles dans les écoles d’ingénieurs.

Si les grandes figures que sont Gates, Cook, Jobs, Wozniak ou le français Moréno ont pu servir d’exemple à plusieurs générations d’entrepreneurs, le manque de modèle féminin démontre qu’il a fallu à Roxanne Varza et à Mounia Rkha une énergie considérable pour émerger de ce milieu. Nul doute que le multiculturalisme dont elles sont issues ait été fondateur. Une leçon à méditer aujourd’hui.

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