Quelle est la situation actuelle en termes d’égalité d’accès au poste de dirigeant d’entreprise pour les femmes en France ? Malgré une population majoritairement féminine seulement un tiers des dirigeants d’entreprise sont des femmes. Comment comprendre cette réalité sans y voir une discrimination ?
Quelle est la réalité en matière d’égalité d’accès au poste de dirigeant salarié ?
L’institut national de la statistique et des études économiques a publié en juillet 2015 un rapport basé sur une étude menée fin 2012 affirmant purement et simplement que le nombre d’hommes dirigeants salariés d’entreprises serait le double de celui des femmes occupant le même poste. Cette différence s’observe déjà dans le nombre de personnes travaillant pour leur propre compte. Seulement 40 % de femmes osent s’engager dans cette voie, ce qui est révélateur d’un manque de confiance en soi de la part de la population féminine.
Parmi d’autres conclusions tirées par ces résultats, on peut réaliser que les professions occupées par les femmes sont généralement consacrées au service d’autrui.
Une bonne part des dirigeantes d’entreprises sont aussi spécialisées dans le domaine médical. Il semble plus rare pour les femmes de valoriser leurs qualités propres.
Les femmes ont aussi beaucoup plus tendance à travailler seules que les hommes, qui sont souvent accompagnés, ce qui démontre une plus grande facilité de la part des hommes à être reconnus et appréciés dans leur profession de dirigeant. On pourrait penser que les femmes ont atteint leur poste de dirigeante grâce à leur propre volonté, sans se soucier d’un soutien ou d’une reconnaissance de la part d’autres personnes.
Peut-on parler de sexisme ou de discrimination ?
Face à cette réalité que les salaires maximums des dirigeants peuvent montrer des différences allant jusque 2400 euros, il semble difficile de ne pas croire à une réelle discrimination professionnelle. Cette situation s’explique par le fait que les femmes ont généralement moins de temps à consacrer à leurs activités professionnelles que les hommes, parce qu’elles sont plus sollicitées en tant que mères de familles.
On peut reprocher à ces statistiques de ne tirer des conclusions que sur la base de la réalité professionnelle, qui n’est en fin de compte qu’une partie de la vie d’un être humain.
Pouvoir profiter de la vie est parfois plus important et épanouissant qu’une attitude limitée à la vie professionnelle. Cette lecture des chiffres proposées par l’Insee se révèle quelque peu décevante, vu qu’elle ne dit absolument rien d’une possible discrimination professionnelle sur laquelle les femmes seraient censées fermer les yeux.
Comment faciliter l’accès au poste de dirigeant salarié d’entreprise ?
La possibilité d’améliorer l’équité entre hommes et femmes semble plus être une question de mentalité générale qu’autre chose. Les femmes s’identifient plus facilement à certaines identités qui semblent tout autant valorisées par les statistiques de l’Insee, dont les préjugés précèdent les résultats. L’Insee ne nous dit pas combien de personnes ne s’identifiant à aucun des deux sexes étaient dirigeants d’entreprise en 2012… La solution consisterait à comprendre l’identité féminine d’une manière plus ouverte et moins restrictive.
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