Une croissance en 2016 moins forte que prévue ?

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L’OCDE n’est pas en accord avec Bercy en ce qui concerne les chiffres de la croissance française pour 2016. L’organisation a baissé ses prévisions en septembre et table sur une croissance moindre que celle prévue par le Ministère des Finances.

Les prévisions de l’OCDE contre celles de Bercy

Si l’Organisation de Coopération et de Développement Économique est un organe consultatif qui travaille principalement sur les pays développés, avec 34 pays membres, son poids et sa fiabilité sont importants quand il s’agit de traiter les donner pour établir des prévisions macroéconomiques et d’émettre des recommandations. Bercy est ainsi jugé trop optimiste par les économistes de l’OCDE pour la croissance de 2016. D’autant que le ministre des Finances, Michel Sapin, a qualifié la prévision officielle de Bercy de « prudente », en sous-entendant qu’il serait même possible de faire mieux.

Une baisse globale des anticipations macroéconomiques

Pour l’année 2015 comme l’année 2016, l’OCDE a baissé ses prévisions entre ses rapports de juin et de septembre : de 1,1% à 1% pour 2015, de 1,7% à 1,4% pour 2016. En ce qui concerne 2015, les économistes de l’OCDE comme Bercy sont d’accord pour tabler sur une croissance de 1%. Mais l’année 2016 est à l’origine du désaccord, puisque Michel Sapin a déclaré s’attendre à une croissance de 1,5%, en s’appuyant sur les données de la Commission européenne et celle du Ministère. Il faut préciser que la baisse des prévisions ne touche pas que la France, d’après l’OCDE. L’organisation juge que globalement, dans la zone euro, la croissance en 2016 allait s’améliorer, mais de manière moins importante que prévue. Même l’Allemagne a vu ses perspectives diminuer.

Pourquoi cette baisse des prévisions ?

L’accroissement des incertitudes depuis cet été, la crise qui pèse sur les marchés émergents, freinent l’évolution du PIB, malgré un contexte relativement positif, avec des prix du pétrole toujours aussi bas, un euro faible face au dollar, et de bas taux d’intérêts. La France n’aurait pas réussi à profiter de ces facteurs positifs, et le commerce extérieur devrait avoir un impact négatif sur la croissance de 2016. L’OCDE recommande ainsi que la politique monétaire accommodante de la Banque Centrale Européenne soit maintenue pour que l’inflation se rapproche durablement de l’objectif de 2% et puisse bénéficier à la croissance des pays européens.

Le ministre des finances a réaffirmé, après la publication des résultats de l’OCDE, la prévision officielle de 1,5% de croissance au minimum en 2015. L’OCDE, de son côté, prévoit ainsi une reprise de la croissance mais moindre que celle attendue en moyenne en Europe. Si le contexte semble positif, les doutes s’accumulent sur les capacités de la France à atteindre ses objectifs.

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