Bien négocier son salaire en tant que junior

La négociation salariale est toujours un défi, mais elle est particulièrement intimidante pour les jeunes diplômés qui débutent leur carrière. Des études ont montré que la négociation de quelques milliers de d’euros en plus vous permettra de gagner des millions supplémentaires au cours de votre carrière. Tout spécialiste en négociation de salaire vous conseillera d’utiliser vos compétences et votre expérience comme levier, mais comment faire lorsqu’on ne possède aucune expérience antérieure ? Dans les lignes qui suivent, nous allons faire un tour d’horizon des techniques qui vous permettront de bien négocier son salaire en tant que junior.

Faut-il toujours négocier ?

Lorsque les offres sont peu nombreuses et que les demandeurs d’emploi sont nombreux, vous pourriez être tenté de prendre tout ce qui vous est offert. Mais c’est rarement la chose la plus intelligente à faire. Indépendamment de l’état du marché du travail, vous devriez toujours négocier. Obtenir un nouveau travail ou un nouveau poste, est une occasion d’augmenter votre rémunération. Il y a cependant quelques cas où la négociation est inappropriée ou très peu susceptible d’aboutir. C’est notamment le cas des emplois très structurés, comme dans les emplois du gouvernement, les emplois militaires, les emplois de conseil en gestion, ou lorsque le salaire est une quantité connue d’avance. En dehors de ces cas, vous devriez toujours négocier.

Informez-vous !

Les employeurs fixent les salaires en fonction de ce qu’ils paient actuellement à d’autres personnes pour remplir des tâches similaires et des tarifs pratiqués par les concurrents. Ils peuvent également avoir un certain budget ou une fourchette prédéterminée dans laquelle oscillent les différents salaires. L’information est capitale, de sorte que, plus vous en savez, mieux ça vaut. Faites des recherches sur des sites comme www.salary.com, www.vault.com, et www.payscale.com en vue de recueillir l’information appropriée. Utilisez Facebook et LinkedIn pour contacter des personnes qui pourraient savoir quel est le salaire approprié. Vous pouvez aussi vous adresser à une personne de confiance au sein de l’organisation, un conseiller professionnel, ou des contacts travaillant dans le même secteur. Ne leur demandez pas directement leur salaire, car cela pourrait les mettre mal à l’aise, mais demandez leur plutôt combien telle entreprise pourrait payer pour un poste déterminé. Ne vous contentez pas d’une seule source, mais posez la même question à plusieurs personnes.

L’attitude à adopter si l’offre est trop basse

Si le chiffre initial est inférieur aux attentes raisonnables que vous avez définies, n’hésitez pas à signifier votre désaccord. Il est suggéré de dire quelque chose comme «Peut-être que je n’ai pas suffisamment expliqué la valeur ajoutée que je peux apporter à votre organisation, car ce chiffre est insuffisant ». Étayez ensuite votre déclaration avec les informations que vous avez recueillies. Même si vous êtes satisfait de l’offre initiale, n’explosez pas de joie devant les recruteurs. La plupart des employeurs supposent que vous le feriez, mais ne commettez pas cette erreur.

Ayez du tact

Tout au long de la discussion, soyez conscient de la façon dont vous êtes perçu par le gestionnaire ou le recruteur. Il ne faudrait pas donner l’impression que vous êtes venus avec une liste de demandes. Au lieu de cela, montrez-leur que vous essayez de trouver des solutions qui répondent à vos besoins et à ceux de l’employeur. Utilisez un langage positif. Démontrez que vous êtes ouvert à d’autres propositions en dehors de la vôtre. C’est un équilibre délicat; que vous devrez maintenir à tout instant. Ne négociez pas d’une façon si âpre qu’ils soient exaspérés avant votre premier jour. La clé est de savoir ce dont vous vous souciez le plus, qu’il s’agisse de l’argent ou d’autres aspects de l’offre d’emploi, et de respecter ces points.

Ne pas se limiter aux aspects financiers

La plupart des juniors font l’erreur de négocier des compensations plutôt que le contenu de l’offre d’emploi. Les candidats se concentrent trop souvent sur l’argent, car il est tangible, mais ce qui rend un poste attrayant n’est pas seulement le montant qui lui est attribué. Pensez aux aspects du travail qui le rendront satisfaisant, comme les opportunités d’avancement, les missions passionnantes, les chances de travailler avec des cadres supérieurs. Réfléchissez à la façon dont pourrez travailler avec efficacité et négociez ensuite avec votre employeur potentiel sur ces éléments non monétaires, en plus du salaire. Même s’il y a de fortes chances que vous ne receviez pas nécessairement un salaire plus élevé, les enquêtes ont montré que les personnes qui ont pris la peine de négocier une offre réussirent à modifier d’autres termes de leur contrat, tels que les congés payés, les horaires de travail ou les options et bonus.

Etre réaliste

Il n’est pas nécessaire d’être exceptionnellement humble. Bien que la négociation d’un salaire et des conditions du contrat de travail puisse sembler capitale, il faut avant tout se rappeler que vous recevrez de l’argent en échange de vos compétences. Par conséquent, vous devrez être réalistes sur vos objectifs de négociation. Gardez à l’esprit que vous ne pouvez pas obtenir plus du double de l’offre initiale. De plus, ne demandez pas trop de modifications dans le contrat. Choisissez un ou deux aspects importants et limitez-vous à cela.

A de rares exceptions près, tout junior doit négocier le salaire qu’on lui propose. Pour réussir cette opération, il est essentiel de connaître la fourchette dans laquelle varient les salaires du poste proposé. Lors de la négociation, il est primordial de faire preuve de tact, de réalisme et de modestie afin de ne pas froisser la susceptibilité des recruteurs.

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