Qui sont les GAFA, ces entreprises qui tirent l’économie numérique ?

GAFA

GAFA est un acronyme pour désigner le groupe formé par Google, Apple, Facebook et Amazon, les 4 plus grandes sociétés technologiques américaines. Ce terme, dont l’utilisation est de plus en plus courante en Europe, est originaire de France. Apple, Google, Facebook et Amazon ont créé des produits et services appréciés par des milliards de personnes, mais leur taille et leur portée dans la vie quotidienne des individus sont également source de préoccupations.

Un apport immense à la société

Les GAFA ont, en l’espace de quelques années, complètement changé la façon dont les gens interagissent, communiquent achètent et se divertissent. On doit l’internet tel qu’on le connaît aujourd’hui à Google, qui s’est fixé le pari d’organiser l’information pour la rendre exploitable par tout le monde. Apple peut se targuer d’avoir créé le smartphone et la tablette tactile, tandis qu’on doit à Amazon et Facebook la popularisation du commerce en ligne et des réseaux sociaux.

L’apport de Google, Apple, Facebook et Amazon à la société actuelle est incommensurable. Ces entreprises ont permis l’éclosion de tout un écosystème qui a complètement chamboulé la vie des individus.

Des entreprises hyper puissantes

Au cours de la dernière décennie, Amazon, Apple, Facebook et Google ont agrégé plus de valeur économique et d’influence que presque aucune autre entité commerciale dans l’histoire. Ensemble, ils ont une capitalisation boursière de 2,8 trillions de dollars (le PIB de la France). Facebook et Google valent ensemble 1,3 billion de dollars. On pourrait fusionner les cinq meilleures agences de publicité du monde (WPP, Omnicom, Publicis, IPG et Dentsu) avec cinq grandes sociétés de médias (Disney, Time Warner, 21st Century Fox, CBS et Viacom) et ajouter cinq grandes sociétés de communication (AT & T, Verizon, Comcast, Charter et Dish) pour obtenir seulement 90% de ce que Google et Facebook valent ensemble.

Depuis 2008, ces sociétés ont ajouté plus de capitalisation boursière que le PIB de l’Inde. L’accrétion de valeur et l’influence est simplement stupéfiante. Chacune d’entre elles puise dans un instinct assez basique. Google puise dans le besoin d’un être supérieur et d’une sorte d’autorité divine pour  aider les individus à répondre aux questions. Les hommes avaient l’habitude de regarder vers le ciel et de prier, maintenant, maintenant ils tapent des symptômes dans la boîte de recherche de Google pour savoir ce dont souffrent leurs enfants. Une question sur six présentée à Google n’a jamais été posée auparavant dans l’histoire de l’humanité, ce qui suggère son incroyable autorité.

Facebook en appelle à l’instinct des hommes non seulement à être aimé mais à aimer les autres. L’utilisation de photographies catalyse et renforce les relations. Amazon se sert de l’instinct de consommation. Les hommes ont toujours besoin de plus.

Apple fait, de son côté appel à instinct reproductif des hommes. L’iPhone est la nouvelle façon de signaler qu’on a de bons gènes. Sa possession dit qu’on fait partie de la classe de l’innovation. Elle dit qu’on a du succès et un compagnon digne. Apple a mis en place un écosystème impressionnant au cours des deux dernières décennies. Les gens veulent être vus avec un iPhone ou un produit Apple parce que c’est un symbole de statut.

Des entités potentiellement nuisibles

Il y a quelques années, tout le monde aimait Facebook, Amazon, Google et Apple. Pas seulement les appareils et les applications utilisés tous les jours, mais les entreprises elles-mêmes. Beaucoup, sinon la plupart des personnes pensaient que ces entreprises avaient des buts très nobles : aider tout le monde à optimiser les opportunités numériques et à vivre une vie personnelle et professionnelle plus épanouie.

Les consommateurs ont tout aimé à leur sujet, leur leadership, leurs logos, leurs magasins, leurs produits et même leur style. Ils ont même détourné les yeux lorsque les critiques ont mis en avant la fabrication à l’étranger, les pratiques de travail controversées, les fausses nouvelles, les guerres de prix impitoyables, les liquidités offshore et même les questions sur l’obsolescence programmée. L’amour est aveugle.

Au cours des dernières années, Facebook a fait l’objet de critiques importantes à l’égard de ses politiques de confidentialité et de la collecte massive de données. Facebook recueille des données sur presque tout ce qu’il peut, y compris avec qui ses utilisateurs communiquent, les transactions financières des utilisateurs et les types d’appareils auxquels les utilisateurs se connectent. Récemment, l’entreprise a été critiquée pour la propagation de fausses nouvelles lors de l’élection présidentielle américaine.

Facebook a récemment fait face au côté sombre des médias sociaux, y compris la cyber-intimidation et l’interférence des pirates informatiques russes. L’utilisation de Facebook et de Google comme armes a vraiment mis en lumière certains problèmes liés à ce que cela signifie d’être une société de médias et de ne pas avoir les garanties d’une régulation raisonnée.

Des spécialistes de l’évasion fiscale

Les GAFA ont beau être les entreprises les mieux cotées en bourse et les plus rentables au monde, ils rechignent à payer leurs impôts. Amazon, dont les ventes au Royaume-Uni s’élevaient à 3,35 milliards de livres en 2011, n’a enregistré qu’une «charge d’impôt» de 1,8 million de livres sterling. Et l’unité britannique de Google a payé seulement 6 millions de livres sterling au Trésor en 2011 pour un chiffre d’affaires de 395 millions de livres au Royaume-Uni. En 2014, Facebook a enregistré un chiffre d’affaires de 105 millions de livres, mais a déclaré moins d’impôts sur les sociétés que le salaire moyen des travailleurs britanniques.

Apple a été critiqué par l’Union européenne l’année dernière pour des « arrangements fiscaux illégaux » en Irlande. L’UE a ensuite exigé une pénalité record de 13 milliards d’euros. Plus tard, une enquête criminelle sur les finances de Google en Italie a contraint Google à payer 306 millions d’euros pour régler un litige fiscal en Italie. Le litige tournait autour du fait que Google ne payait pas le montant total de ses revenus dans le pays depuis plus d’une décennie. Apple a vendu pour 4,2 milliards de dollars (NZD) de produits en Nouvelle-Zélande, mais n’a pas payé d’impôt local. Au lieu de cela, la société a payé 37 millions de dollars en impôt sur le revenu sur ses ventes néo-zélandaises au gouvernement australien.

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