L’ancien président français Nicolas Sarkozy, a un nouveau poste, et non des moindres. Après sa défaite à la primaire du parti des Républicains fin 2016, l’ex-président a débuté une nouvelle carrière dans l’hôtellerie et les voyages en tant qu’administrateur du groupe hôtelier Accor.
Pilotage de la stratégie internationale
Le plus grand hôtelier d’Europe a déclaré le 21 février 2017 que l’ancien leader français aiderait la société à promouvoir ses activités dans le monde entier. M. Sarkozy présidera le « comité de stratégie internationale du groupe », dont les missions et les membres seront précisés par une prochaine réunion du conseil, a ajouté le groupe dans un communiqué.
« Je suis heureux de contribuer au développement et à l’internationalisation du Groupe, l’une des entreprises phares de l’hexagone », a déclaré M. Sarkozy dans le communiqué. Le succès du groupe ainsi que la qualité de sa gestion sont les principaux leviers, qui ont fait de lui, l’une des principales vitrines du paysage économique français. Sébastien Bazin, PDG du groupe, a salué la connaissance parfaite que M. Sarkozy a des problèmes géopolitiques et a estimé que son recrutement était un «véritable atout».
Un nouveau départ
M. Sarkozy, âgé de 62 ans, a subi un revers en novembre 2016 lorsque les électeurs du centre-droit l’ont poussé de manière inattendue hors de la piste de la présidentielle du parti républicain, en lui préférant François Fillon, son ancien Premier ministre. M. Sarkozy n’avait même pas atteint le second tour du scrutin. Cette défaite avait mis fin à une tentative de deux ans pour retourner au Palais de l’Elysée.
Après le scrutin, le truculent ex-président avait annoncé aux médias qu’il se retirait du paysage politique. Cette entrée au conseil d’administration du groupe Accor est la concrétisation d’un désir qu’il murissait depuis sa défaite à l’élection présidentielle de 2012. En effet, l’ex-président n’a jamais caché son désir de «gagner de l’argent». Dès 2012, il avait commencé à affiner son profil en tant que conférencier. Avant son retour à la politique en 2014, M. Sarkozy avait été coopté pour diriger un fonds d’investissement qatari.
Une grande première en France
Il faut préciser que c’est la toute première fois qu’un ancien président de la république française entre au conseil d’administration d’un groupe côté au CAC40. Une autre chose à souligner : le scrutin qui a vu la désignation de Nicolas Sarkozy à ce poste a enregistré 97,37% d’opinions favorables. Le « comité de la stratégie internationale » que présidera l’ancien président devrait tenir 4 à 5 réunions par an. Il devrait, entre autres, réfléchir sur l’expansion du groupe et ce dernier espère bénéficier des nombreux contacts de M. Sarkozy. L’ex-président devrait également assister aux 9 rencontres annuelles du conseil d’administration du groupe Accor. Selon certaines indiscrétions l’ex-président devrait toucher environ 63.000 € de jetons de présence par an.
L’entrée de Nicolas Sarkozy au conseil d’administration du Groupe Accor est plutôt une bonne opération pour le groupe français. Se développer à l’international requiert qu’on soit en contact avec les bonnes personnes et rien de tel que le prestige d’un ancien chef de l’état pour vous ouvrir des portes qui, autrement, resteraient fermées.
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